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Quatre magasins créés par d’anciens employés de la grande surface.

Depuis six mois, Pierre Bouvier vend des jouets en bois, dans “La Paillotte”, la petite boutique qu’il a reprise au centre-ville de Besançon. Un changement pour lui. Avant cela, il travaillait comme chef de rayons à Décathlon, section sport de montagne. “J’avais un peu peur du côté humain, c’est le plus dur. Passer d’un endroit avec une centaine de salariés à tout seul dans un magasin, ce n’est pas tout simple”, avoue-t-il. De la grande distribution au commerce indépendant.

Les anciens salariés de Décathlon s’en sortent bien et sont nombreux à s’être lancé à leur compte, une fois les crampons raccrochés dans la grande surface du sport. “C’est vrai qu’on est plusieurs à voler de nos propres ailes”, reconnaît Hélène Gounand, qui tient un magasin de vélo, Boulevard cycles. “Quand on rentre à Décathlon, on est souvent très jeune, c’est notre premier emploi. Dès qu’on a plus de maturité, l’envie de se poser un peu, on est prêt à partir.”

Huberland, Boulevard cycles, Territoire pêche…À Besançon, quatre commerces ont ainsi été créés ou repris par des “ex de Décath’” ces dernières années. Pas forcément un hasard. Car dans le milieu, l’enseigne sportive a la réputation flatteuse d’être une “bonne école”. C’est aussi ce que pense Pierre Bouvier. À 36 ans, après douze années de maison, il a préféré raccrocher, “comme pour un sportif, pour ne pas faire la course de trop. Je m’y suis éclaté mais je n’avais plus l’énergie, la pression que je me mettais était trop lourde”, explique-t-il. Dans sa nouvelle boutique, dès son arrivée, il a tout réorganisé, changé l’emplacement des éclairages et des jeux en fonction des couleurs. Des techniques de vente inculquées à Décathlon.

“L’atout majeur, c’est la formation. Il y a un vrai culte de l’indépendance, de l’autonomie des salariés. Et pour cela, on reçoit toute une batterie de formations très haut de gamme : les produits, l’animation commerciale, la gestion des stocks…Tout était aussitôt duplicable dans le magasin et encore plus ensuite quand on est indépendant”, affirme-t-il. “Les grandes surfaces sont une bonne école. Au niveau de l’étiquetage, du balisage, il y a beaucoup de choses de Décathlon que j’ai reprises. Même si on n’a pas du tout le même genre de clientèle”, ajoute Hélène Gounand.

Rigueur, formation poussée, savoir-faire, l’image de sérieux et la notoriété de l’enseigne rassureraient aussi les banques. “C’est une vraie carte de visite”, affirme Pierre Bouvier. Le dernier point laisse les responsables de Territoire pêche plus circonspects. Mais ils reconnaissent que Décathlon “est une bonne école. On y apprend le métier, à manager une petite équipe”, affirment-ils. Eux sont partis parce qu’ils ne voyaient plus de perspectives de carrière au sein de l’enseigne. “À un certain moment, il faut être mobile, sinon les possibilités sont plus réduites. C’est une école, mais on n’y fait pas carrière, il y a beaucoup de turn-over”, ajoutent-ils.

S.D.

Retrouvez cet article dans le Numéro d’octobre de La Presse Bisontine , en vente jusqu’au 18/10
Publié le mardi 18 octobre 2005 à 13h40

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